چکیده:
Quel type de texte l’écriture du trauma génère-t-elle ? De source psychanalytique, le trauma survient dès lors que le sujet est confronté à une expérience douloureuse vécue individuellement ou collectivement et qui le hante continûment. Ainsi, il vit un déséquilibre psychique dont la principale manifestation est son incapacité à se maîtriser. Partant de ce postulat, l’article vise à montrer que, dans Notre vie dans les forêts de Marie Darrieussecq, le trauma prend forme dans l’environnement familial et social : disparition précoce de géniteurs, découverte inattendue de sœur clonée, attentats, accidents d’avion, prises en otage, canicule. Il met ensuite en lumière que ses effets sur le sujet narrant sont révélateurs d’une hybridité textuelle. L’auteure construit un texte qui se situe entre le témoignage et la dystopie. Il dévoile enfin l’existence d’une poétique scripturale empreinte essentiellement de nombreuses répétitions, d’éléments onomatopéiques et intertextuels, d’abondantes distorsions syntaxiques, signe d’une subversion de la langue.
نگارش تروما چه نوع متنی ایجاد می کند؟ تروما با داشتن ریشۀ روانکاوانه، هنگام مواجهۀ فرد با یک تجربۀ دردناک که به صورت فردی یا جمعی تحمل شده، رخ میدهد و او را به طور مداوم تعقیب میکند. بنابراین فرد نوعی عدم تعادل روانی را تجربه میکند که اصلیترین تجلی آن در عدم توانایی وی در کنترل خود است. با تکیه بر این فرضیه، این مقاله سعی در نشان دادن آن دارد که در رمان زندگی ما در جنگلها اثر ماری داریوسک، تروما در خانواده و محیط اجتماع شکل میگیرد: ناپدید شدن زود هنگام والدین، یافتن غیر منتظرۀ یک خواهر کلون شده، حملات، تصادفات هواپیما، گروگانگیری، موج گرما. سپس مقاله روشن میکند که تأثیرات تروما بر روی سوژۀ روایتگر مشخص کنندۀ نوعی ترکیب متنی است. نویسنده متنی را میسازد که در میانۀ گزارش مستند و ویران-شهر قرار میگیرد. مقاله سرانجام، وجود بوطیقایی مقدس را آشکار میکند که به خصوص با تکرارهای متعدد، عناصر آنوماتوئیک و بینامتنی، و نیز تحریفهای فراوان نحوی، نشانگر واژگونی زبان هستند.
خلاصه ماشینی:
Partant de ce postulat, l’article vise à montrer que, dans Notre vie dans les forêts de Marie Darrieussecq, le trauma prend forme dans l’environnement familial et social : disparition précoce de géniteurs, découverte inattendue de sœur clonée, attentats, accidents d’avion, prises en otage, canicule.
INTRODUCTION ONCEPT d’origine clinique, le trauma a investi remarquablement le champ de la littérature1 Si dans les sciences médicales précisément en psychanalyse, il désigne une expérience « douloureuse, sans représentation, sans recours, sans fin (…) « immaîtrisable », « insaisissable », non liable par la psyché [et ne] peut être « domptée » [parce qu’] elle est débordante [et surtout] désorganisatrice » (Roussillon, https://reneroussillon.
535), nous démontrerons que le récit de Notre vie dans les forêts de Marie Darrieussecq s’évalue à l’aune de l’expérience du sujet en considérant que le personnage-narrateur, sous l’effet de faits traumatisants, ne peut que produire une narration en adéquation avec son état psychique, une narration troublée.
« [Elle] est née par mère porteuse très vite après [sa] propre naissance, avec le même matériel génétique qu’[elle], et [leur] a toujours été présentée comme une assurance-vie : pour [elle] mais aussi pour [s]es parents, puisqu[’ils] ét[aient] du même sang » (Darrieussecq, 2017, p.
Les maladies, d’autres caractéristiques du récit dystopique, sont aussi présentes chez Marie Darrieussecq : « Ce n’était pas notre faute si nous avions tous des saletés de maladies, c’était la pollution de l’air, le charbon que nous envoient les pays attardés qui se chauffent avec les produits chimiques dans la nourriture, les OGM un peu partout.