چکیده:
Le Soi, concept regroupant le conscient, l’inconscient personnel et l’inconscient collectif, intervient dans le processus d’individuation. Le Soi est l’archétype qui préforme le moi. La conjonction des opposés est un concept junguien majeur, et la séparation des opposés a pour conséquence la constitution de l’ombre. Dès que nous devenons conscients, le bon et le blanc se manifestent, tandis que le méchant et le noir sont maintenus, autant que possible, dans l’inconscient pour être projetés à la première occasion sur autrui. Le concept de l’ombre collective sera ici traité à partir et autour de trois personnages ambigus de la littérature
خلاصه ماشینی:
Roberto Zucco, le protagoniste de la pièce éponyme (1990) de Bernard -Marie Koltès (1948-1989) est l’un des personnages criminels de la littérature dont la double personnalité présente de multiples intérêts.
Le mal dont il est capable puise ses racines dans son ombre brutale et cruelle qui se présente comme son autre moi , bien différent du masque ou la «persona» qu’il montre publiquement .
Dans le présent article nous nous proposons d’étudier l’ombre collective dans les traits caractéristiques de Roberto Zucco et quelques personnages ambigus de la littérature, tels que Dorian Gray ou le Docteur Jekyll.
Par moments les rôles s’inversent et c’est le Bien qui domine le Mal. C’est alors que Roberto, aussi doux qu’un agneau, se présente au vieux monsieur qu’il a rencontré dans le métro, comme un garçon normal et raisonnable qui ne s’est jamais fait remarquer, et il pense que pour vivre tranquille, il faut être aussi transparent qu’une vitre.
C’est Roberto Zucco qui commet les meurtres, mais les refusant explicitement, il traite tout le monde de fou et de méchant : «Ce sont des tueurs» (Koltès, 2004, p.
Dans le cas de Roberto Zucco, celui-ci tue son père pour des raisons qui restent inconnues.
Aussi, pour ce qui concerne les ressemblances entre Roberto, Dorian et Jekyll dans la création littéraire, pouvons-nous avancer l'idée d’une «ombre collective».
Si, conscient de ses fautes, Dorian se tue au terme du récit, c'est aussi le cas de Roberto qui, tout en enviant les immortels, choisit la mort.