چکیده:
Le présent article évoque le problème des «espaces en perdition» chez L-F. Céline, dont les romans, qui se structurent autour de la question spatiale, nous proposent des lieux cruels, des mondes sanguinaires aux allures de l’enfer dantesque. Ces territoires, qui apparaissent comme des univers toujours en proie à un cataclysme originaire ou au délabrement, rappellent à l’esprit la fin du monde, celle du paradis terrestre. Ces espaces en perdition tiennent lieu alors de gouffre, de prison, de torture, de souffrance, de châtiment. De façon claire, ce sont des mondes de perversion qui dévorent, dénudent et désarment les corps représentés.
خلاصه ماشینی:
"Cette violence gratuite, dont il fait l’objet, apparaît comme une fête à laquelle tout le monde est convié : hommes et femmes, mais l’élément féminin est ce qui active plus la verve et la rapine de ses bourreaux : «D’après ce que je croyais discerner dans la malveillance compacte où je débattais, une des demoiselles institutrices animait l’élément féminin de la cabale.
Selon ce que fait remarquer René Girard, pour qu’il y ait violence sur un individu, ce dernier doit présenter des traits de différence avec les autres, ses bourreaux : «la violence inassouvie cherche et finit toujours par trouver une victime de rechange, qui ne doit pas être semblable aux autres; une victime relativement indifférente, une victime sacrifiable» (Girard, 1972 : 17).
Bardamu semble répondre àde ce critère par son calme, son sérieux dans le bateau, alors que les autres sont pour la plupart des alcooliques et des prostitués, ce qui présageait déjà que le voyage pourrait comporter des risques, des menaces : «À l’embarquement à Marseille, je n’étais guère qu’un insignifiant rêvasseur, mais à présent, par l’effet de cette concentration agacée d’alcooliques» (Céline, 1952 : 128).
Londres dont la silhouette apparaît dans Guignol’s band est, après Paris, New- York et Détroit une autre ville que Ferdinand, le héros de Céline parcourt."