چکیده:
Il est de l’avis général que François-René de Chateaubriand l’auteur et René ont
beaucoup de points communs. Pour élucider le comportement de René vis-à-vis de
la religion, il serait judicieux de recourir à celui de son créateur. En ce qui concerne
les idées religieuses de Chateaubriand qui se manifeste à travers René et le Génie
du christianisme, l’opinion générale paraît-il diverse car la sincérité de sa
conversion a provoqué bien des polémiques. Mais il nous faut à présent tourner
notre attention vers le contenu et les motivations sociopolitiques de la religion dans
le Génie du christianisme et de René. Chateaubriand crée René avec une originalité
poétique et un mythe personnel tragique face à la modernité. Il essaie de régresser
vers l’état sauvage et de s’éloigner de l’état civil européen. Il fait l’éloge du
christianisme tandis que la situation politique de la France est aussi intervenante.
Donc dans cet article, nous envisageons d’étudier l’ambigüité de la croyance
religieuse et l’influence des faits historico-politiques sur la création du Génie du
christianisme et de René. Le recours à la religion est-il lié à la croyance sincère de
Chateaubriand ou aux circonstances de l’époque? De quelle manière Chateaubriand
en tant qu’apologiste de la religion, aborde la question? Son éloge de la religion est
issu de sa sincérité ou de son hypocrisie? Nous allons procéder par un mis en
parallèle de ces deux oeuvres avec le contexte historico-politique et les facteurs
sociaux.
خلاصه ماشینی:
"Il semble important de faire un rapprochement entre la vie de Chateaubriand et sa carrière littéraire ainsi que les événements historico-politiques d’après la Révolution afin de faire un jugement sur sa sincérité ou son hypocrisie pour la religion.
Dans l’Essai sur les révolutions, Chateaubriand a reproché au christianisme de l’époque, à son avis, d’avoir perdu ses vertus; il déclare aussi son inquiétude pour les sociétés privées de la religion et le danger des révolutions en Europe à l’exemple de la France : Cependant il faut une religion, ou la société périt: en vérité, plus on envisage la question, plus on s’effraie; il semble que l’Europe touche au moment d’une révolution, ou plutôt d’une dissolution, dont celle de la France n’est que l’avant-coureur (Chateaubriand, 1978, 428-429).
Mélancolique et inquiétant de nature, il ne serait pas étonnant qu’il veuille avant tout rechercher quelque chose d’inébranlable et de certain: «De tempérament trop inquiétant, il était naturellement porté à s’interroger sur ce qui, au delà de la vie, pouvait contenter son désir de certitude, et cette certitude, il l’avait trouvée dans la foi chrétienne» (Andlau, 1952, 50).
Certes, le parcours littéraire et les modifications apportées par l’auteur dans le Génie et René ne nous laissent pas indifférents, pourtant la situation politique, le changement stratégique de Napoléon et le profit que dégage la grande bourgeoisie provoquent des doutes et des soupçons vis-à-vis de la sincérité ou de l’hypocrisie de Chateaubriand."