چکیده:
Les «Ecofictions», désignent les objets narratifs (filmiques ou textuels) produits grâce au «régime de médiatisation» pluriel, massif, et surtout très actuel des «thèses environnementales»; la nouvelle de Wagner en l’occurrence, illustre efficacement la part prise par l’auteur de L’Odyssée de l’Espèce, à l’esprit éco-environnementaliste. Aucune prouesse technique, aucune innovation dans ce texte dont l’intérêt essentiel réside dans la manière dont il exemplifie la trace laissée par un paradigme riche de ses enjeux collectifs dans l’imaginaire culturel d’un auteur. Le «Fragment du livre de la mer» est une histoire ingénument narrée, ouverte au passé par son caractère merveilleux, et tournée vers l’avenir dont il établit un timide état des lieux. Par l’analyse de la structure symbolique, générique, et par la déclinaison de ses pans thématiques subséquents sera mise en valeur dans le présent article l’esthétique générale de la nouvelle. Au-delà, il s’agira pour nous de mettre à jour les soubassements contextuels et idéologiques à partir desquels se déploie la thématique écofictionnelle qui continue, depuis ses origines postindustrielles, à irriguer les consciences.
خلاصه ماشینی:
"La définition vaut pour le texte de Wagner et pour tous les récits regroupés par Jacques Goimard et Denis Guiot dans l’imposant recueil Nouvelles des siècles futurs, à cette différence près que le «Fragment…» est également, nous le constaterons plus loin, redevable du «conte» ou du moins, du type narratif identifié comme tel par le sens commun.
Pour Lovelock en revanche, dont la vision du monde rejoint celle projetée par l’univers configuré par Roland Wagner dans sa nouvelle, le thème de la préservation vient doubler le panthéisme des romantiques allemands: la planète terre est un organisme vivant dont l’interconnexion des parties, évidente en tant que telle, force la conscience humaine à muer en conscience écologique 1 .
Et l’on ne peut s’empêcher d’inscrire avec amusement la perspective adoptée par les naturalistes à ce moment présents à Paris, dans la continuité du texte de Wagner, car pour nombre d’entre eux, tous en quête de l’«Esprit dauphin», celui-ci «(…) représente un état d’animalité qui, exceptionnellement, n’est pas synonyme de régression mais de progression: il est l’étape suivante de l’évolution humaine» (Servais, 2000) celle qui fera de l’homme, à l’image du dauphin, un être «plus pacifique», «plus sage», «plus fraternel», et finalement, «plus humain».
Il est également vrai que le Main Stream littéraire n’a pas tardé à s’y frotter, à cette fiction écologique, à travers des ouvrages tels que le collectif Les mondes d’après, nouvelles d’anticipation écologique publié par les Editions Golias, et qu’on peut difficilement associer à l’imaginaire science-fictionnel."