چکیده:
A partir de La Place, récit consacré à la vie de son père, Annie Ernaux opte pour une nouvelle posture d’écriture, une écriture qui cherche à dépasser la singularité de l’expérience, se caractérisant par une tentative de réduire la subjectivité autobiographique et de mettre l’accent sur la valeur collective du « je ». Cette recherche de l’objectivité du parcours personnel s’avérerait moins évidente lorsqu’il s’agit de l’exposition des traumatismes affectifs. De ce fait, Une Femme marquerait une différence avec les autres récits ernausiens, ne serait-ce que par le titre étant le seul dans toute l’œuvre d’Annie Ernaux à comprendre un article indéfini. Y est-elle parvenue à échapper au piège de l’individuel et à ne pas impliquer des sentiments tel que l’annonçait son auto-socio-biographie ? Ainsi, après avoir étudié l’auto-socio-biographie et l’objectivité érnausienne dans Une Femme, nous nous sommes proposées d’étudier le degré de subjectivité dans cette œuvre en nous recourant à l'analyse narrative du texte.
خلاصه ماشینی:
En effet, son but n’est pas seulement de raconter sa vie, mais, elle l’utilise comme un matériau pour retrouver des vérités collectives ; ainsi Annie Ernaux dépasse les frontières entre l’intime et le social.
Il y a aussi des études critiques sur ses récits mais la particularité de notre recherche est d’être limitée à l’auto-socio-biographie ernausienne dans Une Femme qui n’a pas fait l’objet d’une étude à part.
Ce livre est considéré comme la transfiguration de cette nouvelle forme d’écriture : Le classement dans l’autobiographie est beaucoup trop restreint : dans La Place, j’évoque la trajectoire sociale de mon père et non d’un personnage fictif, mais justement parce que je m’attache aux différentes places qui ont été les siennes et non aux événements singuliers, particuliers de sa vie, je sors de l’autobiographie (cité par Charpentier, 2006, 5).
De ce fait, le récit est centré sur le « je » tandis que dans l’auto-socio-biographie, la première personne n’est pas à la fois « sujet et objet » (Nassehi, 2011, 165) du récit ; en effet, dans cette nouvelle forme d’écriture, Annie Ernaux ne cherche pas à raconter l’histoire de sa vie, de sa personnalité, mais le « je » de l’auteur/narratrice est un matériau pour connaître les vérités collectives d’une existence.
Ainsi, l’auto-socio-biographie se caractérise-t-elle « comme une tentative de réduire l’individualité de l’écriture de soi, cherchant à éviter les pièges […] qui [rendent] le récit subjectif » (Nassehi, 2011, 171) ; cela signifie que par cette forme, Annie Ernaux passe du « “moi” à l’ “ autre ”, du “ subjectif ” à l’ “ objectif ”, du “ personnel ” à l’ “ impersonnel” » (Ibid.