چکیده:
L'éthocritique est ici proposée comme l’étude de tout corpus littéraire
en tant que superposition d’un récit culturel et d'un ou plusieurs récits
naturels, fragment(s) ou élément(s) de ce(s) récit(s). Elle est un
questionnement autour des retombées des récits naturels sur les textes
littéraires et une approche littéraire des causalités, des fonctions, des
consistances et des statuts de ses objets. La démarche de l’écrivain, sa
position et sa posture, vis-à-vis du premier environnement narratif que
nous appelons « nature », sont des paramètres essentiels dans la
définition des substances et des dimensions de son oeuvre. C'est ainsi
que notre approche aborde les différentes couches et les différentes
consistances des éléments du récit. Le lecteur reste, inévitablement,
attentif à toute distorsion du récit naturel latent, en filigrane du récit
culturel. Pour l’essentiel, il s’agit d’un article qui a pour objectif
d’imaginer une nouvelle approche littéraire sous le nom de
« éthocritique ».
خلاصه ماشینی:
Cela dit, ce qui peut paraître tant soit peu surprenant, c’est que, dans le monde universitaire, le développement des études portant sur « l’animal » et l’environnement dans la création artistique en général, et la production littéraire en particulier, est tout à fait récent.
1. Nature et études littéraires En 1978, dans le sillage des Cultural studies américaines et, plus précisément, du courant environnementaliste qui, comme nous avons pu le voir, a ses racines dans l’Antiquité, William Rueckert, alors Professeur de littérature à l’Université de New York, invente, à travers la publication de son article « Literature and Ecology : An Experiment in Ecocriticism (1978) », la notion de « ecocriticism », traduite en français par le terme « écocritique ».
» (1996 : 18) L’écocritique consiste également à relever, dans un corpus, les dimensions thématique, esthétique, politique, éthique, idéologique, historique, géographique et sociale en lien avec l’environnement naturel : cette approche ne se limite donc pas à l'étude des aspects de la nature à l’intérieur du texte.
» (2011 : 567) Toujours dans le champ des Animal Studies — bien que le terme ait été employé pour la première fois par Jacques Derrida dans L’animal que donc je suis (2006) —, ce serait effectuer une économie ténébreuse et contre-productive que de ne pas évoquer la « zoopoétique », au vu de l’importante place qu’elle prend dans les échanges arts-sciences.
Cependant, il semble nécessaire, dans l’approche d’un texte littéraire, d’opérer la lecture éthocritique à travers des récits naturels couvrant les espèces — et non pas chaque animal individuellement — car l’exception, même si elle existe, ne peut être interprétée que comme transgression.