Abstract:
Cette étude descriptive et analytique cherche à savoir si une partie de l’incompréhension du français chez les locuteurs étrangers de cette langue est due à la présence des implicites ainsi qu’aux fonctions discursives différentes de l’implicitation. Pour ce faire, nous nous attardons spécialement sur les sketches de Gad Elmaleh et Jamel Debbouze, humoristes et acteurs français d’origine maghrébine. Nous commençons par aborder les contenus implicites selon Oswald Ducrot et Catherine Kerbrat-Orecchioni et essayons de voir ensuite comment les contenus implicites se trouvent logés dans les sketches humoristiques. Nous tentons d’examiner les contenus implicites présents dans les discours comiques des humoristes susmentionnés afin de montrer la catégorie implicite à laquelle ceux-ci appartiennent. Ce qui nous a permis de dégager les principales caractéristiques du one-man-show en tant que genre. Aussi, nous avons vu en quoi ce genre pourrait offrir l'occasion d'une activité didactique dans les cours du FLE, à partir de l'implicite.
Machine summary:
L’essentiel du discours résidant d’une certaine manière dans ce qu’il laisse lire pour celui ou celle prêtant l’oreille, cela montre que le sens d’un énoncé se trouve entre les lignes, voire au-delà des mots ; c’est pourquoi les interlocuteurs sont constamment interpellés à décoder les messages en recherchant les sous-entendus, les présupposés, les allusions et les non-dits à partir de ce qui est dit pour découvrir ce qui est implicite.
Nous cherchons ainsi, à partir de la méthode d'analyse du discours, à savoir d’une part si une partie de l’incompréhension du français chez les locuteurs étrangers de cette langue est due à la présence des implicites ainsi qu’aux fonctions discursives différentes de l’implicitation et de l’autre, si le sketch pourrait être considéré comme un élément socioculturel dans le cours du FLE selon l’approche actionnelle et la pragmatique.
Autrement dit, nous appelons implicites toutes les informations qui ne sont pas données en termes clairs, mais que nous pouvons comprendre ou deviner à partir de la situation d’énonciation, c’est-à-dire lorsque nous connaissons l’ensemble des conditions dans lesquelles l’énoncé a été produit.
La classe des sous-entendus comprend par ailleurs « toutes les informations qui sont susceptibles d’être véhiculées par un énoncé donné, mais dont l’actualisation reste tributaire de certaines particularités du contexte énonciatif (ainsi une phrase telle que “Il est huit heure” pourra-t- elle sous-entendre, selon les circonstances de son énonciation, “ dépêche- toi !