Abstract:
Le législateur marocain a adopté la loi n°.66-12 relative au contrôle et à la répression
des infractions dans le domaine de l’urbanisme et de la construction en septembre 2016, et ce
en vue de mettre fin à ce phénomène qui entache la plupart des villes du pays. Malgré son bienfondé,
cette loi a suscité un vif mécontentement de la part de plusieurs architectes,
particulièrement ceux qui exercent dans le secteur privé.
Cet article tente d'élucider les nouveautés de cette loi ainsi que son Analyse critique qui
met en relief les anomalies et dysfonctionnements qui ont suscité une large mobilisation des
architectes lesquels ont suggéré plusieurs amendements du texte de loi.
L'analyse du discours véhiculé par plusieurs architectes, en mobilisant un répertoire
d'action diversifié (articles de presse, interviews, émission radio, réunions de coordination avec
les acteurs concernés, etc.), montre que leur forte mobilisation s’explique par le nouveau rôle
qui leur a été attribué et les grands risques auxquels ils sont désormais exposés.
In September 2006, the Moroccan legislator adopted the law n° 66-12 on the control and
the repression of the infringements in the field of urban planning and construction with a view
to putting an end to this phenomenon which taints most of the cities of the country. Despite its
merits, this law has aroused strong dissatisfaction from many architects, particularly those
working in the private sector.
This article tries to elucidate the innovations of this law as well as the anomalies and
the characteristics of the mobilization of the architects to oppose it.
The analysis of the discourse conveyed by several architects in the different channels of
transmission (interviews, press articles, radio broadcasts) shows that their strong mobilization
is explained by the new role they have been assigned and the major risks to which they are now
exposed.