چکیده:
Le présent article a pour objet de repérer les techniques et les astuces par le biais desquelles l’idéologie et la subjectivité d'un écrivain tel que Céline, se manifestent au niveau de l’énonciation. Pour ce faire, nous avons recouru aux outils linguistiques ainsi qu'aux nouvelles méthodes d’analyses élaborées par Jaap Lintvelt.
Les principales questions qui constituent l'assise de cette recherche peuvent être formulées comme suit: comment et dans quelle mesure, la structure narrative d'un roman parvient à refléter l’idéologie de l’auteur, à rendre compte de l’univers affectif et subjectif de celui-ci? Quels procédés et quelles stratégies sont utilisés pour obtenir du lecteur qu'il assimile et adopte, la subjectivité du créateur du roman? Et finalement, quels sont les effets produits par ces techniques narratives sur la réception des lecteurs?
خلاصه ماشینی:
Mais d’abord, intéressons-nous au plan verbal: Au niveau verbal, ce qui prévaut au sein de l'ensemble des critères narratifs, et ce, de manière à éclipser les autres, c'est surtout la présence saillante et incontournable de «l’instance émettrice» (le narrateur) et réceptrice (le narrataire) dans le tissu narratif de Voyage au bout de la Nuit.
Outre l’intervention de la première personne du narrateur dans l’univers narré, qui permet de désigner a posteriori la forme narrative de base (narration homodiégétique), la présence du narrateur se manifeste principalement à travers les jugements et les commentaires variés qui oscillent souvent entre le délire et la sagesse: à vrai dire, non seulement le narrateur transpose et relate les événements vécus (ce qui est sa tâche première), mais aussi, il intervient constamment dans son récit, conformément à sa tâche optative, et souvent sous forme de commentaires (Reuter, 1991, p.
Le je- narrant que l’auteur a ainsi introduit dans la diégèse ne croit plus comme naguère, à «l’inanité» des rapports humains: « Après des années quand on y resonge il arrive qu’on voudrait bien les rattraper les mots qu’ils ont dit certains gens et les gens eux-mêmes pour leur demander ce qu’ils ont voulu nous dire ...
En fait, il s’agit de la profondeur de sa perspective narrative, duquel dépend le degré de savoir et de connaissance du sujet-percepteur relatif à l’univers fictif: Quand c’est un personnage-acteur qui supporte la perspective narrative, à cause des limites que lui imposent son cadre spatio-temporel figé, il ne peut bénéficier d'un champ de connaissance illimité ; par exemple il n'a pas la possibilité d'anticiper les faits ultérieurs (et même s’il cède à ce genre de tentation, ses prévisions paraîtrons incertaines.