چکیده:
"Le dernier des Égyptiens" de Gérard Macé est parmi les plus remarquables écrits ayant pour but de ressusciter les vies antérieures. Macé nous y raconte la vie de Champollion par le recours à la scène de la lecture du "Dernier des Mohicans" de Fenimore Cooper. Cette seule lecture, devient le socle d’un monde aussi étendu par l’imagination que riche d’images et de mémoires. Un monde qui prend à l’intérieur de soi les différentes interactions entre Champollion et les Indiens d’Amérique, Champollion et les anciens Égyptiens, et Champollion et son biographe. Ainsi, notre objectif sera de mettre en évidence, à travers milles différents réseaux de significations qui sous-tendent l’architecture thématique du texte, des signifiés autant que des signifiants concernant le thème de « l’Autre» ; et cela en nous posant cette question : quels sont les différents relations qui peuvent lier « Soi-même » à «l’Autre». Ce qui nous amènera, dans une dernière instance, à schématiser ces différentes relations
خلاصه ماشینی:
"Cette lecture est à l’origine de la mise en forme d’un univers imaginaire riche et chargé de mémoires, et qui accueille en son sein les Indiens d’Amérique et l’Égypte ancienne, mêle temps révolu et interrogations contemporaines, et associe les figures de Champollion et de Gérard Macé pour donner lieu au final à celle, fictivement composée, du dernier des Égyptiens.
Ce détachement de Soi-même est reflété de manière claire dans le parcours scientifique de Champollion décrit par Macé : « il est particulièrement attentif aux noms, aux traits du visage, aux costumes des peuples d’Afrique et d’Asie, voisins ou envahisseurs de l’Égypte - autant de précieux éléments pour les bases d’une géographie comparée, et plus encore pour ce qu’il appelle "la reconstruction du tableau ethnographique du monde dans la plus antique période de son histoire" » (Ibid, p.
En effet, la littérature française dans ces dernières décennies assiste à l’apparition d’une nouvelle forme d’écriture qui porte un intérêt particulier à la vie et aux œuvres des personnalités d’antan ; une émergence de l’Autre au sein de la littérature, qui peut être interprétée comme une réponse aux questions qui hantent l’esprit contemporain et « un approfondissement de ses propres interrogations » selon les mots de Dominique Viart (Viart, 1999, p.
90) Cette stratification des images, devient plus palpable quand on sait que la grand-mère aussi, tout comme Champollion, avait un pied qui lui faisait mal et Macé « l’ [a] toujours connue avec une jambe absolument raide » (Ibid)."